Ranthambore et Udaïpur
Le park national de Ranthambore et visite de la ville d’Udaïpur et de ses palais.
Ranthambore
Après avoir quitté Agra, nous rejoignons le parc national de Ranthambore. Cette réserve se situe dans le district Sawai Madhopur dans le Sud-Est du Rajasthan à environ 130 km de Jaipur.
Il est l’un des parcs nationaux les plus grands et les plus renommés du Nord de l’Inde. Il fait pas moins de 1 330km². Il s’agit d’un ancien terrain de chasse des Maharajahs de Jaïpur. En 1970, la chasse aux tigres fut interdite. Il ne restait alors qu’une douzaine de tigres à Ranthambore. En 1973, le gouvernement a alors mis en place un programme de protection des tigres « Tiger Project« . La réserve en abrite désormais une quarantaine.
Pour en savoir plus sur ce parc : cliquez-ici
hôtel
Nous nous installons pour la nuit dans l’hôtel Tiger Den Resort. Nous dormons dans des petites maisons alignées les unes aux autres au milieu d’un grand terrain de verdure. Le soir, l’hôtel nous propose une démonstration de danse et de chansons indiennes autour d’un grand feu. Pour connaître les tarifs, cliquez-ici. Il existe d’autres hôtels comme Sherbagh, Tiger Moon Resort ou Oberoi Vanyavillas Resort.
Le lendemain matin, nous souhaitons visiter le parc. Il y a normalement des départs pour le safari le matin (de 7h à 10h30) ou l’après-midi (de 14h à 17h30). Ces horaires sont variables en fonction de la saison. Malheureusement, en raison d’un mouvement social des employés du parc, le parc n’ouvrira ni dans la journée ni les jours suivants. Nous quittons donc à regret sans voir aucun tigre cette ville pour rejoindre directement udaïpur.
udaïpur
Udaïpur est une ville de palais avec son City Palace ou son Lake Palace. Nous sommes accueillis par une famille qui nous héberge dans cette ville.
hôtel
Si vous souhaitez réserver un hôtel, je vous recommande « the tiger« . Il s’agit d’un hôtel simple mais qui bénéficie d’une situation exceptionnelle. Il se trouve face au lake palace.
HISTOIRE DE LA PRINCIPAUTÉ
En 1567, l’empereur moghol Akbar détruit la forteresse de Chittorgarh, capitale du Mewar. Le rana Udai Singh s’enfuit avec sa famille et fonde sa nouvelle capitale en 1559 dans cette ville qui va devenir Udaïpur. La ville subira de nombreuses attaques des Moghols. En 1989, Udaipur signe un traité avec les Britanniques qui lui apporte paix. La ville est encore très proche de la Grande-Bretagne et entretient une relation privilégiée avec elle.
CITY PALACE
Le City Palace se compose d’une multitude de bâtiments construits par les différents Maharanas. La 1ère construction remonte au 16e s sous Udai Singh II, le fondateur de la ville. De granit et de marbre, le bâtiment se trouve à flanc de montagne sur pas moins de 457m de long.
Nous nous rendons dans la cour Manek Chowk. On y trouve de nombreuses petites boutiques de souvenirs ou de bijoux. Il y a également des renfoncements au sol qui permettaient aux éléphants de s’asseoir. De là, il est possible de visiter le musée du City Palace (qui date de 1974). Il est ouvert tous les jours de 9h30 à 17h – 300 Rp / pers. (~4€).
Le City Palace se compose de 11 magnifiques palais. On y trouve de très belles peintures murales (Dilkusha Mahal – Palais de la Joie), des peintures en miniatures (Krishna Vilas), des miroirs (Sheesh Mahal – palais des miroirs), des meubles anciens, des ornements chinois (Chini Chitrashala), des mosaïques représentant des paons au Mor Chowk (cour du Paon), animal préféré du Rajasthan…
Crytal gallery
De notre côté, nous avons également la chance de visiter une salle qui contient la collection de cristal du Maharana la « Crytal gallery« . Dans une pièce rectangulaire, on circule sur un balcon qui permet de découvrir une multitudes d’objets en cristal : un lit, de la vaisselle, des lustres, tout y est. Impressionnant. Nous visitons également la partie du palais qui a été transformée en un hôtel luxueux avec ses majestueuses suites et surtout là où ont été tournées les scènes de piscine d’octopussy (James Bond).
Nous terminons la journée par la découverte d’une partie de la collection des voitures anciennes du Maharana.
LAKE PALACE & JAG MANDIR
Le City Palace donne sur le lac Pichola. Au milieu de ce lac, nous pouvons apercevoir 2 palais qui émergent de l’eau : le lake palace et le Jag Mandir. Il est possible de s’y rendre en prenant un bateau.
LAKE PALACE
D’après la légende, le maharana refusait l’entrée de son palais d’été situé sur le lac Pichola le Jag Mandir à son fils jugé trop frivole… Devenu roi à son tour, le maharana Jagat Singh II, amoureux des femmes, fit construire le sien en 1746 tout en marbre, sur une île voisine, pour en faire sa villégiature d’été : le lake palace. Il s’agit aujourd’hui d’un luxueux hôtel.
Jag Mandir
Un peu plus loin, nous nous arrêtons au Jag Mandir. Il s’agit d’une petite île qui comprend une jolie cour avec ses fontaines, ses jardins, son café et son restaurant. La construction du palais a débuté en 1551 avec le Maharana Amar Singh et a été poursuivie par ses successeurs. Il était prévu pour organiser des fêtes et des réceptions. Il servit également de refuge pour l’empereur moghol Shajahan lors d’une dispute avec son père au 17e s. A votre arrivée en bateau, vous pourrez découvrir 4 statues d’éléphants sculptées de chaque côté de l’embarcadère. Une pause très agréable surtout quand il fait chaud.
jagdish temple
En ville, vous pourrez également vous rendre au Jagdish temple. Il s’agit d’un magnifique temple dont l’entrée se caractérise par un imposant escalier. Il est dédié à Jaganath, avatar du dieu Vishnu, l’un des Dieux les plus vénérés en Inde du Nord. Il a été construit en 1662 par le maharana Jagat Singh 1er. Ce temple se caractérise par un architecture indo-aryenne soit de la sculpture à même la pierre. Au centre, vous trouverez le temple dédié à Vishnu et dans les coins, 4 petits sanctuaires.
la ville d’udaipur
Udaïpur se caractérise par ses magnifiques palais mais pas uniquement. La ville en tant que tel est moins fastueuse. En chemin, vous croiserez peut-être un éléphant qui se promène au milieu des scooters. Son propriétaire vous proposera pour quelques roupies de faire une photo avec ce pachyderme.
Comme on l’imagine, la ville se caractérise par des vaches en liberté, des chiens errants, des détritus dans les rues, de l’encens, de multiples motos, de la pollution, des bruits de klaxons (ils klaxonnent tout le temps : avant, pendant et après avoir dépassé une voiture), des fils électriques qui s’entremêlent. Au moment de ma visite, il n’était plus possible de prendre une douche chaude après 9h pour économiser l’électricité et éviter les coupures dans la ville. Je ne sais pas si c’est encore le cas aujourd’hui. En me baladant en ville, je trouvais que les hommes avaient un regard relativement insistant comme s’ils voyaient un touriste pour la 1ère fois. Or, la ville regorge de touristes. Cela est donc relativement étrange.
Pour l’anecdote, au bord de la route, nous croisons un vendeur de poisson qui étale sa pêche en plein soleil toute la journée sur une tôle. Je ne donne pas cher du touriste qui tenterait de manger cette denrée 🙂
Au Rajasthan, la vache est encore plus sacrée que dans le reste de l’Inde car Krishna, dieu très populaire ici, est son protecteur. Elle est présente partout, même en ville au milieu de la circulation. Elles sont relativement maigres et elles se nourrissent des déchets qu’elles trouvent dans la rue.
Outre les chiens et les vaches, il est également possible de croiser des singes notamment dans les parcs et à proximité des temples.
Sur les façades des maisons ou à l’intérieur des maisons, nous pouvons découvrir de belles peintures.
Un peu plus loin, nous découvrons une école où les enfants portent l’uniforme comme dans les écoles anglaises.
Le Rajasthan se caractérise également par une forte production de marbre. Derrière la maison de nos amis, nous avons pu visiter une fabrique d’objets en marbre. On y trouve de tout, de la petite statuette, en passant par la table du salon à la très grande statue pour agrémenter son parc. Tout le travail est entièrement réalisé à la main. Ils réalisent des choses magnifiques avec beaucoup de raffinement.
