De la Baixa à Belém
Le long du tage, découverte du quartier de la Baixa jusqu’à Belem.
La Baixa signifie la « ville basse ». Elle fut entièrement reconstruite dans la seconde moitié du 18e s par Pombal suite au tremblement de terre de 1755 qui avait anéanti l’ensemble des constructions.
ROSSIO
La place « Dom Pedro IV » également appelée « Rossio » est le cœur animé de Lisbonne. Au centre, se dresse la statue du roi Pédro IV, 1er souverain du Brésil. Au nord de la place, vous découvrirez le téatro nacional Dona Maria II, bâtiment néoclassique construit de 1841 à 1846 ainsi que la gare du Rossio. Elle a été conçue par l’architecte José Luis Monteiro entre 1888 et 1890. Elle dispose d’une façade bien curieuse avec des allures de palais et surmontée de 2 portes en forme de fer à cheval, pastiche du style manuélin.
PRACA DA FIGUEIRA / PRACA DOM PEDRO IV
La praça Dom Pedro IV, appelée le Rossio, était le cœur de Lisbonne au Moyen Age. C’est ici que se déroulaient fêtes et autodafés.
Au sol, vous y découvrirez des calades (comme un peu partout à Lisbonne). Il s’agit de petits pavés noir et blanc en basalte et calcaire formant des motifs divers. Ce dernier, à Rossio, est l’un des plus étonnants en représentant une sorte d’ondulation d’un mer houleuse. On peut également voir des étoiles, des dauphins… etc.
La praça da Figueira est, quand à elle, dominée par le Castelo de Sao Jorge et dispose en son centre de la statue équestre de Jaoa Ier, roi qui lança les 1ers navires portugais en expédition.
place du
Nous débutons la visite par la place du commerce « praça do comercio« . Cette place était dédiée, comme son nom l’indique, au commerce sous le ministère de Pombal. A cette époque, les immeubles abritaient des corporations de métiers. Les noms de rues le rappellent avec la « rua dos Douradores » (des orfèvres) ; « rua dos Sapateiros » (des cordonniers)…etc. L’ancienne place du palais fut frappée par le tremblement de terre. Elle était plutôt appelée « terreiro do Paço » (terrasse du palais) en référence au palais de Manuel II qui a également été détruit durant ce séisme.
Cette place se caractérise par des façades imposantes toutes en longueur mêlant harmonieusement le jaune et la couleur naturelle de la pierre. Ces façades sont l’œuvre de l’ingénieur Eugénio dos Santos.
Sur le côté Ouest de la place s’ouvre le patio da Galé, vaste cour à colonnade datant du 18e s. Imposante, elle fait pas moins de 180m sur 200m. En son centre, la statue équestre de José Ier datant de 1775 par le sculpteur Machado de Castro. Cette place donne sur le Tage d’où autrefois les épices et l’or des colonies étaient débarqués. L’arc de triomphe (en cours de restauration au moment de notre visite) marque le début du quartier de la Baixa. A son sommet, une sculpture symbolisant la Gloire qui couronne le Génie et la Valeur, œuvre de Anatole Célestin Calmels (un français).
Praços do Concelho / hôtel de ville
En remontant la rue (rua do Arsenal), on découvre le « Praços do Concelho » (hôtel de ville), qui a fait l’objet de la proclamation de la République en 1910. Il se caractérise par sa façade néoclassique et d’un pilori à colonne torse de la fin du 18e s.
Museu de Arte Antigua
En continuant le long du Tage, nous arrivons au Museu de Arte Antigua (Musée des arts antiques) avant de rejoindre ensuite le quartier de Belem. Pour cela, nous partons de la rua do Arsenal, nous prenons le bus à l’arrêt « Corpo Santo » (732 ou tram 15E) jusqu’à l’arrêt « Cais da Rocha ». Traversez la route (24 de Julho), montez les escaliers jusqu’au square et vous y êtes. Le jour de notre visite, il y avait peu de monde. Seul quelques personnes âgées s’adonnaient au plaisir du jeu d’échec.
Ce musée est ouvert tous les jours sauf le lundi de 10h à 18h, mardi à partir de 14h (gratuit le dimanche avant 14h). Il occupe un ancien palais des comtes d’Alvor du 17e s. Sur 3 niveaux, vous y découvrirez des meubles portugais, art des primitifs portugais, des arts décoratifs (vaisselle, tapisseries…), des objets liturgiques, bijoux, des peintures européennes (du 15e au 19e s) : flamandes, espagnoles, italiennes, hollandaises.
A ne pas manquer l’œuvre de J. Bosch « La tentation de Saint-Antoine« . Il s’agit d’un triptyque dont le panneau central mesure pas moins 131,5 par 119 cm.
Le saint Antoine se trouve au centre du tableau, point de convergence (ou de répulsion) de divers groupes de cortèges et de créatures monstrueuses. Dissimulée dans une architecture en ruines, une double représentation de jésus indique le vrai chemin dans un monde confus. Les plans supérieurs sont constitués, à gauche, par la peinture d’un village en flammes, tandis qu’à droite, 2 navires ailés symbolisent le jour radieux. Le saint est encerclé mais il regarde le spectateur. Il ne voit pas (ou ne veut pas voir) les êtres impossibles qui le défient. La table derrière luit semble être un lieu de culte. Une procession de monstres se dirige vers lui. Le 1er groupe est constitué de 2 musiciens alors que le 2nd représente une parodie de justice avec la grande roue du bailli exhibant le membre tronçonné d’un condamné.
Pour en savoir plus : http://www.museudearteantiga.pt/
Après la visite, nous prenons le tramway 15E (au même arrêt où nous sommes arrivés soit « Cais da Rocha) à destination de Belém. Nous descendons à l’arrêt « centro cultural de Belém » qui nous dépose à proximité immédiate du monastère »Mosteiro dos Jeronimos« .