Les rizières : Banaue Batad Bangaan
Jour 9-10 : découverte des rizières de Banaue, Batad et Bangaan dans le Nord (région Luzon), 8ème merveille du monde.
De Tagbilaran à Banaue
Dernière étape du voyage : les rizières dans le Nord des Philippines (Luzon). Nous quittons Tagbilaran via Air Asia (1h30 de retard – taxe : 100p/passager) pour rejoindre Manille. L’aéroport est tout petit avec une piste. Les avions atterrissent et repartent aussitôt dans le sens inverse.
A Manille, nous tentons de prendre un taxi jaune (tarif réglementé) mais après une longue attente, nous abandonnons pour prendre un taxi blanc (forte négociation pour baisser le prix). Manille est très embouteillée surtout vers 18h. Nous mettons 2h pour rejoindre la station de bus Ohayami (500p – 9€). Je vous conseille vivement de réserver en avance votre bus afin d’avoir de la place et d’éviter les strapontins. Il faut également se couvrir car la clim est à fond. Après 9h de trajet, nous arrivons à Banaue. Nous réglons le droit d’entrée : 20p (35c) avant de rejoindre notre guest-house.
Station de bus Ohayami à Manille
LES RIZIÈRES DE BANAUE
Le 1er jour, nous décidons de rester dans les environs de notre guest-house en visitant les rizières de Banaue. Une route asphaltée qui monte (assez raide) permet de découvrir plusieurs points de vues sur les rizières. Pour ceux qui le souhaitent ou qui doivent aller vite, il est possible de monter cette route via un tricycle.
En chemin, à certains arrêts pour le point de vue, vous rencontrerez des personnes âgées habillées en tenue traditionnelle Ifague (tenue rouge et blanche avec un masque confectionné avec des plumes de coq). Ils vous proposeront de poser pour gagner quelques pesos contre une photo. Il est également possible d’acheter quelques souvenirs.
Il faut comptez environ 1h de marche pour arriver au dernier point de vue. Sur la route, vous croiserez des enfants, des chiens, des poules, des cochons dans des enclos …
… et même un panier de basket en plein milieu de la route.
A chaque arrêt, la vue est magnifique.
Pour se balader au milieu des rizières, il est vivement recommandé de prendre un guide. Si vous prenez un guide en bas de la route, le tarif est fixé à 700p (12€). De notre côté, nous n’avons pris un guide que lorsque nous étions tout en haut. Pas besoin de quelqu’un pour longer une ligne droite. Nous avons négocié avec une jeune habitante qui nous propose 600p (10€) pour 2h de randonnée.
La balade n’est pas évidente, ça monte raide et des passages se font via des petits murets qui nécessitent un bon sens de l’équilibre. Cette randonnée offre un nouveau regard sur les rizières. C’est vraiment magnifique.
Nous traversons également des villages où l’on découvre des habitations traditionnelles.
et nous rencontrons des habitants qui travaillent dans les rizières.
A la fin de la randonnée, nous revenons dans le village pour dîner. Attention, tous les restaurants / boutiques ferment à 21h. Il vaut mieux donc y aller tôt.
Nous sommes allés manger au « Café Jam » que je vous conseille vivement. Le lieu est agréable, la cuisine très bonne (peu de choix) et le service attentionné. Nous avons adoré ! Le lendemain, nous avons testé le restaurant d’en face « Hagabi restaurant » qui était bien aussi mais qui avait un peu moins de cachet.
LES RIZIÈRES DE BATAD
Le lendemain matin, nous quittons Banaue en tricycle en direction de Batad (tricycle aller-retour : 1 000p – 17.5€), 8ème merveille du monde. Vers la fin du trajet, la route est très pentue au point que le tricycle rencontre quelques difficultés pour arriver jusqu’en haut.
Une fois sur place, il est possible de se balader dans les rizières. Droit d’entrée : 50p/pers (87c). Vous pouvez rejoindre la cascade ou le village en faisant le chemin seul (ce que nous avons fait – il est relativement facile de se repérer et de trouver un chemin) ou via un guide (500p – 9€).
Le chemin est relativement long mais il offre une vue grandiose sur les rizières. Parfois, comme à Banaue, il faut faire preuve d’équilibre ou un peu d’escalade.
On y rencontre des enfants qui maîtrisent parfaitement la traversée des rizières en tongs.
cascade Tappiyah
L’accès à la cascade se mérite. Lorsque vous arrivez à la maison au toit rouge (cf photo ci-dessous), il faut encore compter une vingtaine de minutes de marche. Le chemin n’est pas évident avec des marches assez hautes et pentues.
Pour les plus courageux, il est possible d’aller se baigner mais l’eau est à environ 14°C. Attention, il ne faut pas se rapprocher au plus près de cascade. Le jet étant très puissant, vous pourriez vous noyer. Il y a déjà eu des accidents.
Après une pause à la cascade, nous repartons mais via un autre chemin qui permet d’avoir une autre point de vue sur les rizières. Cela monte haut et c’est relativement laborieux mais la vue est, une fois encore, impressionnante. Parfois, on ne sait pas trop quel chemin prendre mais nous croisons soit des philippins soit des touristes qui nous aident à nous orienter.
Une belle randonnée de 4h environ au milieu de magnifiques paysages. A faire sans hésitation.
LES RIZIÈRES DE BANGAAN
Pour 200p de plus (3.5€), notre tricycle nous conduit aux rizières de Bangaan à environ 10 minutes des rizières de Batad. La vue y est impressionnante.
conclusion
Je vous conseille vivement d’inclure la visite des rizières dans votre voyage aux Philippines. On y admire des paysages magnifiques et cela permet d’ambiance après les plages. Cela nécessite effectivement pas mal de transport en bus mais ça vaut le déplacement.
Si nous avions eu plus du temps, nous aurions aimé aller jusqu’au village de Sagada connu pour ses « cercueils suspendus ». En effet, la tradition veut que l’on suspende les cercueils des défunts sur les parois de la montagne plutôt que de les enfouir sous terre. D’après ce que l’on sait, les habitants pensaient qu’en suspendant les cercueils, l’âme du défunt atteindrait plus rapidement le Paradis en raison de sa plus grande proximité avec le ciel. De nombreux cercueils en bois ne résistent pas aux intempéries notamment celles des moussons et finissent par tomber dans la vallée. Une fois à terre, ils ne sont jamais remis en place. Par conséquent, de moins en moins de cercueils sont hissés dans la montagne et de plus en plus sont détruits par la pluie. Le dernier défunt y fut déposé en 2010. Il est donc intéressant de s’y rendre avant que cette tradition ne se perde et ne soit plus visible.