Santé
Tout ce qu’il faut préparer avant de partir en voyage pour protéger au mieux sa santé.
Lorsque l’on décide de partir loin, il faut souvent se faire vacciner au préalable et partir avec une bonne trousse à pharmacie. Voici mes conseils.
LES VACCINS
Logiquement, les vaccins dépendent du pays dans lequel on va se rendre mais également dans la région dans laquelle on décide d’aller (en ville ou en campagne par exemple). Il est donc important de se renseigner au préalable. Je vous recommande de regarder via la carte de l’institut pasteur : carte. Je regarde également sur le site du routard (rubrique « en bref »de chaque pays) ou encore sur le site du gouvernement service-public.
Il faut également faire attention aux délais de vaccination (s’y prendre au moins 1 mois avant le départ) car il est parfois nécessaire de faire une seconde injection. Il faut également vérifier que nous sommes bien à jour des vaccins universels comme le DTCP (diphtérie, tétanos, coqueluche et poliomyélite), le BCG (tuberculose) et l’hépatite B.
Il existe également :
- Hépatite A : se transmet par l’eau et les aliments contaminés par des matières fécales. Vaccin à faire 15j avant le départ, valable 10 ans avec un rappel 6 mois à 1 an après.
- Fièvre typhoïde : dans les pays où l’hygiène est précaire comme en Inde, valable 3 ans, injection à faire 15j avant le départ, le vaccin n’assure une protection qu’à 50 à 65%
- Rage : à faire 2 mois en avance avec 3 injection
- Encéphalite japonaise : transmis par un moustique dans certains pays d’Asie ou en Océanie, très dangereux, en 2 injections avec un 12 à 24 mois après la 1ère injection
- Fièvre jaune : pour les zones tropicales d’Afrique et d’Amérique du sud. Vaccin à faire dans les centres habilités, indispensable pour entrer dans certains pays, à faire 10j avant le départ et est valable 10 ans
- Encéphalite à tiques : pour les séjours en zones rurales ou boisées d’Europe centrale, orientale et septentrionale, du nord de l’Asie centrale, du Japon et de la Chine.
Pour se faire vacciner, je me rends chez mon médecin (attention, la fièvre jaune ne peut se faire que dans certains centres habilités) mais il est également possible à Paris de passer par le centre de vaccination Air France. Ce centre est spécialisé dans la vaccination des voyages. Ils pratiquent également des consultations de retour de voyage. Il est ouvert du lundi au samedi avec ou sans rendez-vous (Paris 10ème). Il est également possible de se rendre au centre de vaccination de l’Institut Pasteur (Paris 15ème) ou encore de se faire vacciner à l’hôpital.
Lors de votre voyage, il faudra être vigilant car il n’est pas possible de se protéger de tout via les vaccins. Par exemple, il n’existe aucun vaccin contre la dengue, le chikungunya, Zika (transmis par les moustiques) ou encore la peste.
TRAITEMENT PRÉVENTIF CONTRE LE PALUDISME
Autre risque dans certains pays, le paludisme qui est transmis par les moustiques et qui est très répandue en zone tropicale. Il ne faut vraiment pas prendre à la légère ce risque car une fois que vous avez contracté cette maladie, cela devient un problème à vie avec la possibilité d’avoir de nouvelles crises.
Pour prévenir les risques, il existe plusieurs règles. La 1ère est de se protéger contre les piqûres de moustiques qui agissent habituellement entre le coucher et le lever du soleil (attention, les moustiques vecteurs de la dengue et du chikungunya piquent dans la journée ou en début de soirée) en portant des vêtements longs imprégnés d’insecticide du type Insect Ecran ou Cinq sur cinq tropic et de mettre de l’insecticide sur la peau (un insecticide classique n’est pas suffisant pour pouvoir se protéger. Il est important d’acheter à la fois un insecticide pour la peau et un adapté aux vêtements). Pour se protéger la nuit, il faut choisir une chambre disposant d’une climatisation et si possible d’une moustiquaire.
Il est également fortement conseillé de prendre un traitement préventif contre le paludisme dans les zones à risque. Cela représente un coût important mais cela fait partie des frais du voyage. Cela ne permet pas de se protéger à 100% car cela ne protège pas de toutes les formes du paludisme mais cela diminue les risques. De mon côté, j’ai la chance de bien le tolérer (je prends la Malarone) mais certaines personnes peuvent avoir des effets secondaires. Il faut se renseigner au préalable car certains pays ne sont touchés que dans certaines zones (comme aux Philippines). Ainsi, compte tenu de la faiblesse de transmission ou du peu de temps passé en zone touchée (un séjour de moins de 7 jours par exemple), il est possible de ne pas prendre de traitement préventif.
LES MORSURES
Autre risque en voyage, les envenimations qui peuvent être provoquées par les morsures de serpents, araignées, scorpions, fourmis ou le contact avec des animaux marins (méduses, poissons, coquillages..). En cas de morsure, il faut calmer la victime, appeler le service médical d’urgence le plus proche en décrivant si possible l’animal responsable (photo) et ne pas faire de garrot, ne pas faire saigner, ne pas cautériser, ne pas inciser, ne pas sucer la plaie. Pour éviter les morsures, il est recommandé de marcher avec des vêtements longs, des chaussures, de frapper le sol avec un bâton ou faire du brui en marchant et de secouer ses vêtements, ses chaussures, son sac… avant utilisation.
LA RAGE
Autre risque important : la rage. Cette maladie grave et toujours mortelle existe dans la quasi-totalité des pays. Le virus est contenu dans la salive de l’animal infecté comme un chien, un chat, un renard qui peut transmettre la maladie sans présenter lui-même les symptôme de la maladie. Il faut donc être très prudent surtout que l’on peut être infecté par morsure, griffure mais également en cas de léchage au niveau d’une plaie ou d’une muqueuse du type bouche ou œil. En cas de risque de contamination, il faut laver la zone à l’eau et au savon pendant 15 minutes, rincer abondamment et appliquer un antiseptique. Il faut ensuite contacter ensuite le plus rapidement possible les structures médicales locales (ou à défaut la compagnie d’assistance) qui évalueront la nécessité des mesures de prophylaxie post-exposition. Celle ci comporte plusieurs doses de vaccin voire des immunoglobulines souvent indisponibles dans les pays en développement.
HYGIÈNE
Pour éviter la fameuse « tourista » (la diarrhée des voyageurs), il est préférable de respecter des règles de base comme de ne consommer que de l’eau en bouteille (bien fermée) ou d’utiliser des pastilles pour rendre l’eau potable. Il faut demander une boisson sans glaçon, manger des fruits uniquement pelés et ne faut pas manger des crudités (ils ont été lavés avec de l’eau impropre),
Pour finir, je vous recommande également de faire une visite chez votre dentiste avant de partir. Ce serait dommage d’avoir une rage de dent la veille de partir…
trousse a pharmacie
Outre le prix des vaccins, le budget voyage s’allonge avec les médicaments mais ils sont indispensables et ils servent après le voyage.
- Maux de tête : paracétamol – Nurofen flash 400
- Maux de ventre : Spasfon
- Diarrhée : Imodium, pour se désinfecter : Ercefuryl (sur ordonnance)
- Anti-vomitif du type vogalib
- Pour renforcer sa flore intestinale : ultra-levure
- Crème contre les entorses (en cas de randonnée type Voltaren + bande)
- Désinfectant : spray ou dosette + quelques compresses
- Pansements
- Collyre antiseptique pour les yeux (en dosette pour ne pas prendre de place)
- Mouchoirs
- Thermomètre
- Risque d’infection urinaire : 1-2 sachet de Monuril (sur ordonnance)
- Micropur (pour désinfecter l’eau – valable 10 ans)
- Anti-moustique (5/5 ou insect écran)
- Crème solaire si besoin et l’indispensable Biafine
- Pour ceux qui ont le mal des transports : Nausicalme – cocculine
Il faut privilégier les médicaments que l’on peut prendre sans eau et éviter les suppositoires qui peuvent fondre.
Voilà, vous savez désormais tout pour vous protéger et partir en toute tranquillité et sécurité 🙂