Barichara, Guane et San Gil
Jour 17 – 19 : visite du village de barichara, guane et parapente à San Gil
Ce matin, nous quittons Santa Marta (côte caraïbes) pour Barichara (région de Santander entre Santa marta et bogota).
de santa marta à barichara, une journée de transport
Nous quittons notre hôtel pour l’aéroport de Santa Marta. Nous prenons un taxi car il est beaucoup trop compliqué d’y aller en bus. Nous avions réservé un vol (14h51> 16h21) avec Avianca (via le site travelgenio depuis la france) pour Bucaramanga. L’atterrissage sur la montagne est assez impressionnant.
De l’aéroport de Bucaramanga, nous prenons un taxi pour la station de bus « terminal de transporte ». Il y a un bus direct pour Barichara mais on arrive 15 min trop tard (16h50>19h50), il est déjà parti. Nous prenons donc le bus suivant de 17h20 avec cotrasangil pour San Gil. Le trajet est plus long que prévu car il y a des travaux sur la route. Quand on arrive sur San gil, le dernier bus de 20h30 pour Barichara vient de partir, il passe juste devant notre bus. Notre chauffeur a la gentillesse de l’appeler et de rouler (à toute vitesse) pour le rattraper pour nous permettre de montrer dedans. Sympa ces chauffeurs colombiens ! Après tout ce périple, nous arrivons enfin dans le tout petit village de Barichara vers 21h20.
En résumé :
Santa Marta > aéroport Santa Marta : taxi à 30 000cop (7€80, tarif fixe) – 30 min
Santa Marta > Bucaramanga : vol Avianca 1h24 – 55€/pers (bagage inclus)
Aéroport > station de bus de Bucaramanga : 34000cop (8€90), tarif fixe – 25min
Bucaramanga > San Gil : 34 000cop/pers. (8€90) – 3h
San Gil > Barichara : 5 000cop/pers (1€30) – 45min (22km)
1. VILLAGE DE BARICHARA
un village calme et mignon
Barichara est un village super mignon (à 1 336m d’altitude) avec ses rues pavées étroites et ses maisons anciennes aux murs blancs et couvertes de toits de tuiles. Un vrai coup de coeur ! Ce n’est pas pour rien qu’elle est classée la plus belle ville du département de Santander. Une petite ville qui n’a pas changé depuis 300 ans.
Lorsque l’on se balade dans les rues le matin, il n’y a pratiquement personne. C’est vraiment agréable. On a l’impression d’avoir la ville rien que pour nous. Il est très simple de se repérer car elle est construite en damier.
La ville s’articule autour de la place centrale avec sa cathédrale (catedral de la Inmaculada concepcion) tout en pierre jaune et ocre et son parc avec sa fontaine et ses palmiers. Des tuk-tuk y stationnent dans l’attente de touristes. Ils peuvent vous faire visiter les environs dont le village de guane. On y trouve également quelques cafés où l’on peut y boire un bon café colombien ou manger un gâteau. Nous avons testé le « San Jeronimo » (1500cop le café, 1500cop le gâteau soit 0,40€) qui était assez bon.
En remontant les ruelles, on arrive au mirador qui offre une vue panoramique sur le canon del rio Suarez.
Près du mirador, on rejoint une placette avec sa chapelle (capilla de santa barbara) et son arbre vieux de 200 ans (un ceiba). Un peu plus loin, on visite un cimetière atypique avec ses étonnantes tombes réalisées par les tailleurs de pierre de la ville qui font référence au défunt avec la représentation d’un chapeau, d’un ballon de foot, d’une guitare…
On aime vraiment ces ruelles en pente qui offre une vue sur la campagne alentour. Avec la couleur orangée des pavés, les tuiles ocres, les portes et fenêtres peintes en vert ou en bleu… on a l’impression d’être devant une peinture avec un petit air d’italie.
2. RANDO VERS GUANE : « camino real »
Nous rejoignons ensuite l’entrée du « camino réal » (chemin royal), un chemin de randonnée qui permet de rejoindre le village de guane (9km). Il est vivement recommandé de le faire dans ce sens car le chemin est en descente. Le chemin est simple mais il fait très chaud.
Après 2h de marche (nous étions seul avec les vaches), nous arrivons au charmant village de guane. Si vous ne voulez pas faire la randonnée (ou si vous n’avez pas le temps), vous pouvez rejoindre le village en bus depuis la place principale de Barichara (bus cotrasangil toutes les heures 5h45-17h45, 15-20min de trajet)
Il s’agit d’un tout petit village entouré de montagnes. Comme à barichara, on trouve une petite place avec une église en pierre ocre, des ruelles étroites et pavées, une vue panoramique sur le canyon. L’état des maisons est un peu moins bon qu’à Barichara, on sent que le village est plus modeste mais cela reste très beau. En revanche, c’est vraiment très petit, on fait très rapidement le tour. On y trouve quelques boutiques de souvenir et quelques restaurants.
Pour revenir sur Barichara, on peut faire la randonnée dans le sens inverse (mais ça grimpe et c’est le même itinéraire donc peu d’intérêt) ou prendre un bus qui passe toutes les heures (6h15>18h15 – 15min – 2400cop)
Tarifs des bus (2019 – cotrasangil) :
Barichara > San Gil : 5 200cop (1€36) – 45 min
Barichara > Guane : 2 400cop (0€60) – 15 min
Guane > San Gil : 7 600cop (2€)
Barichara > Bucaramanga: 21 000cop. (5€50)
Barichara > Villanueva : 2 600cop (0€70)
LES FOURMIS DE BARICHARA
Au détour d’une ruelle, on peut voir des fourmis géantes sur un mur ou une statue représentant l’animal. Cela s’explique par le fait que l’insecte est une spécialité de la ville. On peut même en acheter dans les nombreuses boutiques souvenir de la ville (4 000cop la petite boîte). Ce sont des fourmis géantes qui se mangent grillées et salées. Il faut avoir le courage de croquer dedans…
infos pratiques
où dormir à Barichara ?
Nous avions réservé 2 nuits à la « Casa Neral« , une jolie maison d’hôte blanche et en bois très bien décorée (290 000cop – 76€ pour 2 nuits en chambre double avec petit déjeuner) et au calme. Grande chambre, salle de bain toute neuve, petit déjeuner préparé devant vous dans la cuisine ouverte. Seul bémol, il n’y a pas internet.
où manger à Barichara ?
Nous avons testé : Shanti & Shambala (dans le guide du routard), 2 petits restaurants l’un à côté de l’autre qui proposent des plats simples et frais (ceviche, pâtes avec tomates fraîches…) – 52 000cop pour 2 pers. (13,5€).
conclusion
Nous avons beaucoup aimé le village de Barichara. Cela nécessite de faire pas mal de transport mais on s’y sent bien. On peut visiter le village à la journée (y compris en allant à guane) mais il serait vraiment dommage de ne pas y dormir. Cela permet de profiter de la tranquillité de la ville et d’éviter de dormir sur San Gil qui est, pour moi, une ville beaucoup moins agréable et moins sécurisée.
3. PARAPENTE SUR SAN GIL
Le lendemain matin, nous quittons Barichara pour San Gil (bus cotrasangil). Nous savons que la ville est réputée pour ses sports extrêmes : parapente, rafting, canyoning, saut à l’élastique… Nous réservons une sortie en parapente au Curiti pour l’après-midi via une agence située sur la place centrale (parc la libertad) : paravolar colombia. Les prix sont très intéressants (21€/pers). Il y a plusieurs agences dans la ville, nous avons choisi la 1ère qui était sur notre chemin, elle avait l’air bien et les avis étaient bons sur tripadvisor.
Avant de partir en excursion, nous avons un peu de temps pour visiter le ville mais sincèrement, nous n’aimons pas du tout. On ne se sent pas en sécurité. On se rend au Malecon, une route qui longe le rio Fonce et qui rejoint le parc El Gallineral mais nous faisons demi-tour car l’endroit est vraiment pas sûr. Nous préférons attendre sur la place centrale.
Un bus nous conduit sur les hauteurs de Curiti (15 000cop si une personne veut vous accompagner sans voler). Le paysage est très beau avec toutes les exploitations de feuilles de tabac.
On nous donne les instructions (en espagnol et en anglais) puis on patiente car le vent n’est pas assez fort. Progressivement, la pression commence à monter. Quand vient mon tour, je ne suis pas sereine. Je me laisse guider par l’instructeur. Avant de sauter, Il suffit de s’asseoir sur le siège et de s’accrocher aux lanières et c’est parti ! Une fois en vol, tout le stress disparait. On a l’impression d’être un oiseau, on plane au dessus de la forêt. C’est tellement doux qu’on n’a même pas l’impression de voler. L’instructeur me rassure également en m’expliquant qu’il fait cela depuis plus de 10 ans et que c’est le meilleur métier du monde. Si vous le souhaitez, il peut vous donner un peu plus d’adrénaline en bifurquant d’un coup ce qui fait monter le cardio. Je retrouve alors les sensations d’un saut en parachute.
Sincèrement, nous avons été enchanté par cette expérience et nous avons trouvé l’agence professionnelle.
Excursions à San Gil (2019) avec paravolar colombia :
Parapente au curiti : 80 000cop/pers (21€) – 10 min de vol environ, 13h> 15h
Parapente au canyon : 160 000cop/pers (42€) – uniquement le matin (8h30)
Rafting sur le río Fonce : 40 000cop (11€) – 1h30 – pour tous – 10km de descente
Rafting sur le río Suarez : 140 000cop (37€) réservé aux expérimentés, 24km de descente. Ne pas y aller si vous n’avez pas le niveau, nous avons entendu dire qu’il y avait eu des accidents. Départ à 9h30 pour 5-6h d’excursion.
INFOS PRATIQUES
que visiter dans les environs ?
Depuis San Gil, il est également possible de se rendre :
– Cascades de Juan Curi : à 22km de San Gil (en colectivo), une cascade de 180m de haut et son bassin où l’on peut se baigner, possibilité d’y faire une descente en rappel et de la randonnée.
– Canon et parque nacional del Chicamocha : 40km de San Gil sur la route pour Bucaramanga, un immense canyon avec son téléphérique, l’un des plus longs du monde (6,3km, 22min). L’endroit abrite également un parc aquatique, un cinema, une aire de jeux… ce qui nous donnait pas trop envie d’y aller.
Un peu plus loin :
– las gachas à Guadalupe : un endroit réputé pour ses trous d’eau naturels, pas très facile d’accès (et non expliqué dans le guide du routard)
=> Bus San Gil > Oiba (1h) puis jeep (1h) > 1h de marche jusqu’à la rivière ou faire une excursion à la journée depuis San Gil
– Parc national El cocuy : nous aurions beaucoup aimé visiter ce parc pour y voir ses belles chaînes de montagnes, ses lacs et glaciers lors d’un trek ou d’une randonnée à la journée (3 sentiers balisés, de préférence avec un guide). Attention, le parc peut-être fermé à certains moments de l’année, se renseigner en amont. Un permis et une assurance sont obligatoires, à réserver au bureau du parc ( 7 000cop/jour + 49 500cop l’entrée, 302 visiteurs/j max.)
=> Bus San Gil > Tunja (4h) > El Cocuy (9h)
– Mongui : de San Gill, on peut rejoindre le charmant village de Mongui (2900m d’altitude) avec sa belle place centrale, ses rues pavées et faire une randonnée (accompagnée avec un guide local) dans le paramo de oceta où vous pourrez y découvrir un paysage recouvert de plantes endémiques (tronc de palmier avec une tête coiffée de feuilles).
=> Bus San Gil > Tunja (4h) > Sogamoso (1h20) > Mongui (40min, bus toutes les 15min)
– Villa de leyva : plus direct que Mongui, on peut visiter Villa de leyva de San Gill (en passant par tunja). Il s’agit d’une jolie ville coloniale colombienne (2149m d’altitude) au pied d’une montagne. On y trouve (comme à barichara) des rues pavées, des maisons blanches… et une grande place (plaza major). Eviter de venir le week-end car beaucoup de Bogotanais s’y rendent pour le week-end. On peut également y visiter une maison en terre (casa terracotta), des fossiles de dinosaures…
=> Bus San Gil > Tunja (4h) > Villa de Leyva (45min/1h, bus toutes les 15min)
=> Bus Bogota > Tunja (2h30) > Villa de Leyva (45min/1h)
OÙ MANGER À SAN GIL ?
Avant de prendre notre bus de nuit, nous avons testé The Mansion Hostel et Sam’s Gastropub (casa del buen lomo steakhouse), un hôtel et un restaurant au coeur de San Gil situés dans une jolie maison coloniale avec son patio très agréable. Les chambres se trouvent à l’étage au dessus de la cour avec quelques hamacs et des tables de ping pong. L’endroit est vraiment agréable, bon accueil et la nourriture est top (hamburger, très bonne viande – 55 000cop pour 2 soit 14€).
retour sUR bogota
Du centre de San Gil, nous prenons un taxi en direction de la station de bus (4 500cop – 1€20, réservé via le restaurant) où nous réservons notre bus de nuit avec la compagnie « Copetran » : 40 000cop/pers (10€50 – ). Pas besoin de réserver en avance sur internet car il y a un bus toutes les heures, de nombreuses compagnies les unes à côté des autres (pratique pour comparer les prix : omega, reina, berlinas, concorde, libertadores) et c’est plus cher sur internet (c’était 70 000cop/pers soit 18€30 pour copetran).
Les bus de nuit sont réputés pour leur clim bien froide. Il faut donc prévoir un pull, un pantalon et de quoi se couvrir. Le bus est relativement confortable (siège inclinable). Lors de notre trajet de Neiva à Arménia, nous avions même eu une couverture et de l’eau. Nous avons préféré prendre le bus de nuit car le trajet est assez long (7h), cela évite de perdre une journée de visite et l’avion est peu intéressant car il faut revenir sur Bucaramanga (2h30 de route).